Mis en examen pour corruption, le patron du groupe Canal+, dans sa tribune au JDD, "songe à quitter l’Afrique".
L’industriel breton est mis en examen, jeudi, pour "corruption d’agent public étranger", "complicité d’abus de confiance" et "complicité de faux". Pour rappel, Vincent Bolloré est placé, deux jours, en garde à vue dans le cadre de l’enquête concernant les conditions d’attributions de ses concessions portuaires en Afrique de l’Ouest.
De son côté, le patron du groupe Canal+ continue de clamer son innocence. La justice soupçonne notamment le groupe Bolloré d’avoir eu recours aux activités de conseil politique de Havas (filiale du groupe) pour se voir attribuer la gestion des ports de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée.
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Dans une tribune au JDD, M. Bolloré cite les activités de son groupe en Afrique et se demande si celles-ci peuvent avoir un lien avec la corruption. A ce sujet, il a, en effet, évoqué "le développement de salles de cinéma que réalise Vivendi dans des pays qui n’en avaient plus depuis trente ans". Ou encore "le développement d’expériences d’électrification grâce aux technologies exceptionnelles de nos batteries". Il s’interroge ensuite si ces projets devraient être considérés comme "des cadeaux ayant une finalité corruptrice ? ".
Toujours dans sa tribune, Vincent Bolloré envisage l’idée de quitter le continent africain en se demandant : "Faut-il abandonner l’Afrique ?". Il a aussi fait la réflexion comme quoi "dans un avenir proche, la France aura plus besoin de l’Afrique que l’inverse".
Source : JDD
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