Le mouvement du 1er juillet (M1717) lancé par Benoît Hamon compte "près de 30.000 adhérents" et pourrait "bientôt passer devant le PS", a confié l’ancien candidat socialiste à la présidentielle.
Après sa défaite aux élections présidentielles puis aux législatives, Benoît Hamon avait lancé son propre mouvement citoyen pour refonder la gauche. Selon lui, le mouvement lancé le 17 juillet dernier, M1717, est suivi par 30 000 adhérents, en passe de devancer le Parti socialiste. Le PS compte officiellement 90 000 adhérents mais ils seraient en réalité moitié moins selon des sources officieuses.
Dans le cadre de la tournée de son mouvement M1717 (mouvement du 1er juillet 2017), Benoît Hamon a rencontré à Grenoble le maire Eric Piolle (EELV). Une rencontre destinée à "faire le bilan de la période et se propulser vers l’avenir". Pour Eric Piolle, pour rassembler la gauche "il faut des projets adaptés à chaque élection, soutenus par des mouvements ou des partis, pour que tout le monde y voie sa place mais que personne n’y plante son drapeau". Une idée soutenue par Benoît Hamon qui entrevoit la reconstruction de l’"hégémonie culturelle de la gauche", dénonçant dans la foulée un "gouvernement des lobbies".
Benoît Hamon a également évoqué le chômage. Il se rendra d’ailleurs à General Electric (GE) Hydro (ex-Alstom) pour soutenir les salariés mobilisés contre un plan social qui doit supprimer 43% des 800 postes du site de conception et production de turbines hydroélectriques de pointe. Ces salariés "sont les dindons d’une farce qui ne cesse de se répéter : des promesses mirobolantes jamais tenues, de GE hier et de Siemens demain", a déploré Benoît Hamon. Avec ce genre de situation, "on peut illustrer auprès des citoyens qui ont soutenu Emmanuel Macron que son projet crée du chômage", a-t-il poursuivi, avant d’ironiser sur l’image des "premiers de cordée" utilisée dimanche par le président de la République. "Bolloré premier de cordée ? Gattaz premier de cordée ? Ça fait flipper ! La corde, il va la serrer autour du cou de celui qui suit", a-t-il ajouté, en référence à la proposition du patron du Medef de contrôler quotidiennement les chômeurs.