La prime pour les enseignants de REP+ sera déployée à partir de 2018, a annoncé le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, ce lundi dans Le Parisien. Toutefois, le calendrier de son application n’a pas encore été défini.
Promise par Emmanuel Macron dans son programme de candidat, la prime de 3 000 euros nets ne sera pas versée avant la fin de l’année. Dans une interview accordée au Parisien ce lundi, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a affirmé que cette prime annuelle réservée aux professeurs des réseaux d’éducation prioritaire renforcée (REP+) sera mise en place sans définir un calendrier. Elle devrait "commencer à se déployer en 2018", a-t-il précisé sous prétexte qu’il doit encore y avoir une discussion avec les organisations représentatives.
Cette nouvelle a suscité la colère des syndicats. "Je savais qu’il y avait des discutions budgétaires mais pas que nous étions concernés !", s’étonne Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp Fsu, premier syndicat du primaire. Même son de cloche pour Claire Krepper, responsable nationale SE-Unsa qui est sceptique face à ce report. "On peut lier ça à l’ensemble des reculs de la part du gouvernement, la revalorisation des carrières notamment, pas que pour les enseignants", a-t-elle lâché. Elle a également dénoncé un peu de tromperie. Le Snuipp, quant à lui, s’indigne face à la mise en place plus rapide de certaines réformes comme celle de l’ISF ou la loi Travail.
Pour tenter de se défendre, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a expliqué que ces primes a été décidée afin d’avoir des profils variés (jeunes, moins jeunes) et des équipes stables au sein des écoles et des collèges les plus difficiles. "Ce qui n’est pas le cas actuellement", a-t-il fait savoir. Le ministre a enfin assuré qu’au-delà des profs de REP+ se trouvent des perspectives d’évolution de carrière qui devront être plus fortes à l’avenir.