Abdelhakim Dekhar est l’auteur de la fusillade dans les locaux de BFM TV, de Libération et contre la tour de la Société Générale à Paris, le 15 novembre 2013.
Armé d’un fusil à pompe, Abdelhakim Dekhar avait ouvert le feu dans les locaux de Libération le 18 novembre 2013. Ce vendredi, il montre qu’il n’a aucunement l’intention de nier les faits lors du premier jour de son procès. Toutefois, à aucun moment il n’a présenté des excuses. Pour avoir grièvement blessé assistant photographe de 20 ans en novembre 2013, il est jugé pour tentative d’assassinat et « enlèvement et séquestration ».
Devant le parquet, il a reconnu avoir commis quelque chose « d’irréparable », évoquant même "un souvenir cauchemardesque". Il affirme n’avoir jamais eu l’intention de tuer. Il voulait se faire tuer... Il revient alors sur les moments difficiles qu’il a vécus à cette époque. Le quinquagénaire était en plein divorce et la garde des enfants lui a été retirée. D’autre part, son frère décède des suites d’une tumeur non diagnostiquée ; autant de faits qui selon lui l’ont tellement desespéré qu’il voulait mettre fin à ses jours.
"Je ne voulais pas mourir incognito. Certains s’immolent devant Pôle Emploi, je voulais avoir une mort romantique", avance-t-il pour tenter d’expliquer son geste. Alors qu’il avait pris brièvement en otage un automobiliste, l’homme confie vouloir s’en prendre à la structure et non à l’homme. Dans son récit, il met en cause le comportement de sa femme, qui selon lui est manipulatrice ; et taxe la justice anglaise d’expéditive.
Jugé jusqu’à vendredi prochain, Abdelhakim Dekhar risque la réclusion criminelle à perpétuité