Plusieurs plaintes ont été déposées par les parents d’un petit garçon de 10 ans, à la suite d’une violente agression dans le cadre scolaire. "Ils l’ont traité de ’bamboula’, de ’macaque’", ont confié les parents.
L’information fait grand-bruit depuis sa révélation mercredi. Un enfant de 10 ans a été agressé par quatre camarades d’école à Veauche (Loire). Les faits se sont déroulés le 14 mars dernier dans la cour de récréation de l’école Marcel-Pagnol, comme le rapporte le quotidien Le Progrès.
Loïc, 10 ans, a vécu un véritable enfer ce jour-là. Passé à tabac, il a reçu de nombreux coups de poings et de pieds. Pire encore, l’agression avait un caractère raciste. "Lors des coups portés, ils l’ont traité de ’bamboula’, de ’singe’, de ’macaque’", a témoigné sa mère sur BFMTV. Sa tête, ses cotes, ses bras et ses jambes sont "tuméfiés" avec au final 14 jours d’ITT prononcés, a indiqué le médecin de famille au Progrès, et s’est inquiété du choc psychologique de cet enfant. "Ces derniers temps, il nous demandait comment était le paradis, est-ce qu’il pourrait aller au paradis pour plus qu’on lui fasse de mal", a expliqué, très affectée, sa mère à RTL.
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Selon la famille d’origine antillaise, Loïc est régulièrement la victime d’harcèlement de la part de certains de ses camarades. Auparavant, des élèves lui ont offert une banane pour son goûter en lui disant que "ça venait de chez lui", confie toujours sa mère. Les parents affirment encore avoir alerté la directrice de l’établissement sur ce harcèlement qui dure depuis trois ans. Selon la mère du petit garçon, l’Inspection académique, l’école et la mairie auraient été prévenues du problème l’an passé (le 12 mai 2016) par le médecin de famille.
L’Education nationale avait été avertie des agressions régulières et des insultes à caractère raciste contre leur enfant, mais jusqu’à présent rien n’a été fait, précisent les parents. De fait, les plaintes déposées concernent les quatre agresseurs mais également l’Education nationale et la mairie de Veauche. Ces deux dernières sont contestées par l’Education nationale et la maire de la ville, comme le rapporte France Info.