Les planteurs ne lâchent pas la pression à la Préfecture, et dans les champs de canne, la question du prix d’achat est aussi présente. Les cannes sont mûres, mais les planteurs sont clairs : pas question de livrer les tonnes de canne si aucun accord n’est trouvé.
Les agriculteurs continuent de peaufiner les préparatifs en attendant un accord avec les industriels.
Les cannes sont prêtes à être livrées, mais les planteurs sont formels, pas de cannes au mois de juillet, si aucun accord n’est trouvé. Ils ne veulent pas travailler pour rien.
Une campagne sucrière en danger
Les planteurs restent donc mobilisés à
la Préfecture. Du côté des champs, la question du prix d’achat est également présente. Les cannes peuvent effectivement être coupées, mais aucun d’eux ne veut commencer
la campagne sucrière avant qu’un accord n’ait été trouvé.
"La canne est mûre, mais on ne la coupe pas. Si on la coupe, ça sera à quel prix ? On ne peut pas commencer à couper pour rien non plus", affirme
Jean-Denis Planesse, planteur de cannes à
Saint-Louis.
Le froid commence à s’installer à
La Réunion. Les fleurs de cannes sont visibles. Cela marque
le début de la campagne sucrière, mais les planteurs sont bien décidés
à prolonger la date.
Les planteurs espèrent des avancées, pour l’instant, ils peaufinent les préparatifs. A l’image de nombreux planteurs,
Jean-Denis Planesse n’a pas l’intention de couper une seule canne, tant qu’un accord n’est pas trouvé.
"Il est grand temps de couper la canne"
Jean-Denis Planesse déclare :
"Quand il y a des fleurs, cela veut dire que la canne ne poussera plus. Il est grand temps de couper la canne. Et si on ne coupe pas, d’autres bourgeons sortiront, le cycle se terminera."
L’attente pourrait diminuer
le taux de richesse, et donc
la rémunération des planteurs.
Les canniers se préparent donc à démarrer la coupe, dès qu’un accord sera trouvé avec les industriels.
"Tout est prêt pour démarrer, on n’a plus rien à faire dans les champs de canne. C’est plutôt ceux qui possèdent du matériel qui organisent les finitions. Mais avec la canne, il n’y a plus grand chose à faire."
Jean-Denis Planesse, et comme tous les autres planteurs, espèrent une reprise des négociations entre
Tereos et les 3 syndicats concernés, à savoir la
Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FDSEA),
les Jeunes Agriculteurs (JA) et
La Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion ( CGPER).
Les agriculteurs souhaitent que la signature d’un accord permettra à tout le monde de sortir gagnant. Les canniers pourront livrer, et les industriels réceptionner des cannes à leur meilleur taux de richesse.