Laurent Théron a été victime de violences policières lors d’une manifestation contre la loi Travail. Il a perdu l’usage de son œil droit.
Le 15 septembre 2016, Laurent Théron, secrétaire hospitalier âgé de 47 ans a décidé de participer au cortège place de la Bastille à Paris. Il raconte qu’au départ, tout avait l’air calme, mais l’ambiance s’échauffait au fur à mesure. Il se rappelle qu’à un moment donné, il a entendu une grande détonation, puis il a ressenti une douleur. C’était en effet une grenade de désencerclement qui l’a blessé. C’était à ce moment-là qu’il avait perdu l’usage de son œil droit.
Le quadragénaire déplorant le fait qu’il ne puisse plus profiter d’un moment de détente au ping-pong avec son fils est toujours suivi médicalement pour un choc post-traumatique. Après une enquête, le policier, auteur du tir a pu être identifié, en revanche son degré de responsabilité n’a pas encore pu être déterminé. Laurent Théron espère pourtant que celui-ci de soit arrêté et que justice soit faite.
Amnesty International a publié un rapport, mercredi, dans lequel d’autres manifestants qui se disent victimes de violences policières racontent également que "des matraques, des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène ont été utilisés contre des manifestants pacifiques qui ne semblaient pas menacer l’ordre public".
Nicolas Krameyer, responsable du programme "Libertés" au sein de l’ONG, a par ailleurs dénoncé l’enferment des manifestants qui est certes autorisé en droit international pour distinguer les individus violents de la foule, mais les forces de l’ordre auraient abusé de cette pratique en retenant ces personnes beaucoup plus longtemps sans raison.
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