Soupçonné d’avoir voulu perpétrer un attentat, un collégien de 15 ans a été mis en examen et écroué pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, vendredi 30 septembre.
Un collégien de 15 ans, soupçonné d’avoir voulu commettre une attaque djihadiste, a été mis en examen ce vendredi au tribunal à Paris et écroué pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. Cet adolescent, en classe de troisième et inconnu des services de renseignement, a été interpellé mercredi matin au domicile de ses parents à Domont, dans le Val d’Oise, et placé 48 heures en garde à vue dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret.
Si le prévenu a assuré lors de son audition avoir "renoncé à son projet" d’attaque, il pesait cependant sur lui une "suspicion de passage à l’acte". Des suspicions basées sur les contacts que le mineur entretenait via l’application Telegram avec Rachid Kassim, un djihadiste français soupçonné de téléguider ses troupes depuis la zone irako-syrienne. Toujours par le biais de l’application, il communiquait avec un adolescent arrêté le 14 septembre dans le 20e arrondissement de Paris, lui aussi en lien avec Rachid Kassim et suspecté de vouloir commettre des attentats. Le collégien en classe de troisième animait en outre deux chaînes sur Telegram qui diffusaient de la "propagande djihadiste", selon une source proche de l’enquête.
Ces dernières semaines, une dizaine d’adolescents ont été écroués pour des menaces d’attaques similaires, sous l’influence de la propagande de Rachid Kassim. Ces arrestations interviennent alors que, selon le Premier ministre Manuel Valls, la menace terroriste est "maximale" en France, touchée depuis 2015 par une série d’attentats qui ont fait 238 morts.