Chloé fait partie des nombreux Réunionnais installés à Bruxelles. Mais elle est l’une des rares qui se trouvait dans l’aéroport qui a été la cible d’une attaque terroriste : elle raconte.
Étudiante réunionnaise, Chloé se trouvait dans l’aéroport de Zaventem mardi matin, lorsque deux engins explosifs ont été activés, détruisant une partie du bâtiment.
À Bruxelles, ce jour-là, trois explosions retentissent dont une dans la gare de métro Maelbeek. En tout, 31 personnes sont mortes, 270 ont été blessées.
Chloé s’en sort saine et sauve, mais elle est profondément choquée par ce qu’elle a vécu. La jeune Réunionnaise nous raconte.
À l’aéroport pour un voyage scolaire
"Nous étions dans l’aéroport car nous partions en voyage scolaire. J’étais avec mes professeurs et les élèves, on attendait d’autres élèves qui étaient en retard. On était toutes contentes de partir à Lisbonne."
Une première bombe qui la tétanise
"Il était entre 7h50 et 8h lorsque la première bombe a explosé. On s’est retourné. On voyait le plafond fondre et les gens couraient. Moi, je n’ai pas réalisé, je regardais les professeurs et élèves courir."
Chloé a vu tout s’effondrer autour d’elle
"Mais quand la deuxième bombe a explosé à côté de moi, j’ai couru aussi vers la sortie. J’ai vu les débris du plafond tomber. J’ai senti le souffle de la chaleur. J’ai eu de la chance que le plafond ne soit pas tomber sur moi."
"Après l’explosion, j’étais sourde pendant une minute. Les deux détonations étaient séparées de 30 secondes."
Des victimes dans son entourage
"Toute ma famille est à La Réunion. J’ai ma cousine et une amie qui vivent avec moi. Dans notre groupe, 4 personnes sont blessées dont un professeur touché légèrement à la tête et 3 élèves : une blessé au corps, une qui a une fracture à la jambe qui est déjà opéré et l’autre un traumatisme crânien."
"Aujourd’hui, je vais à l’école. Je vais à pied car j’ai peur de prendre les transports en commun."