Par mesure de prévention, à chaque signalement de possibles cas de dengue, l’ARS lance des démoustications pour éviter une épidémie.
Ces dernières semaines, 12 nouveaux cas de dengue ont été identifiés sur notre île. Les équipes de l’Agence Régionale de Santé se mobilisent sur le terrain. A chaque signalement, elles traitent la zone concernée pour empêcher la prolifération de la maladie.
Les cas apparaissent particulièrement, dans le grand sud, mais aussi à l’Etang Salé.
C’est d’ailleurs dans ce dernier secteur qu’une opération de démoustication a eu lieu dans la semaine.
Des messages sont laissées aux habitants avant la venue des équipes de l’Agence régionale de santé. Les conseils sont de fermer les portes et les fenêtres, couvrir les aquarium et mettre à l’abri les animaux à sang froid.
À l’Étang-Salé, une habitante n’a pas reçu l’avertissement et s’est réveillée en pleine nuit, surprise par l’opération : "J’ai inhalé une odeur un peu bizarre. Je me suis demandé ce que c’était parce qu’en pleine nuit, on ne sait pas ce que c’est. C’est là que j’ai compris qu’il y avait une démoustication dans le quartier. Toutes mes fenêtres étaient ouvertes. Mes enfants dorment à l’étage. Je regrette fortement que je n’ai pas été informée."
En trois mois, il y a eu quatre fois plus de démoustications nocturnes que sur l’ensemble de l’année 2015. 22 000 habitations ont été traitées. C’est la première fois depuis l’épidémie de Chikungunya que l’Agence régionale de Santé est aussi mobilisée.
"Depuis le début de l’année, nous avons la circulation de la dengue dans le Grand Sud. De Saint-Leu à Saint-Joseph. Nous avons passé les 3 000 habitations traitées. C’est un gros effort de terrain qui nous a permis à Saint-Joseph d’étouffer les foyers en faisant du porte à porte en incitant des gens à tuer les moustiques", Jean Sébastien Dehecq, entomologiste au service lutte anti-vectorielle.