D’après le SNJ (Syndicat National des Journalistes), la direction du JIR (Journal de l’Ile) prévoit la suppression de 41 postes maximum sur 159, dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi.
Inquiétudes au JIR après un comité d’entreprise extraordinaire organisé vendredi dernier
D’après le SNJ, la direction prévoit la suppression de 41 postes maximum sur un effectif total de 159 postes. Le syndicat s’indigne sur plusieurs points. Au sein de la rédaction, un quart des postes sont directement menacés par ce plan de sauvegarde de l’emploi.
Le SNJ s’inquiète également des critères qui seront pris en compte et des conséquences liées à ces suppressions de postes.
D’après les syndicats, tous les services sont concernés. La direction et le service des ressources humaines devraient toutefois être épargnées.
Voici en intégralité le communiqué du SNJ et du CFE CGC :
"Vendredi 4 mars 2016, la direction du Journal de l’île de la Réunion a convoqué un comité d’entreprise extraordinaire : il s’agissait de la première réunion d’information à destination des représentants du personnel concernant le projet de PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) porté par la direction.
La direction du JIR justifie cette restructuration en invoquant une baisse du chiffre d’affaires, une situation de crise du marché de la presse écrite en général et une chute des recettes publicitaires.
La direction a annoncé la suppression de 41 postes maximum sur un effectif de 159 salariés.
Tous es services de l’entreprise sont concernés à l’exception de la direction et du service des ressources humaines : comptabilité, pré-presse, publicité, petites annonces, rédaction, distribution, informatique et services généraux. Un plan de départs volontaires sera ouvert dans la limite des postes concernés par ce PSE.
S’ils ne contestent pas la nécessité de ce PSE, les représentants SNJ et CFE-CGC du personnel s’insurgent contre plusieurs points de ce document :
– Les postes supprimés sont occupés principalement par des salariés sans fonction d’encadrement, seul un poste de direction (logistique) est visé.
– De nombreuses suppressions de postes (petites annonces, au service commercial et à la comptabilité) sont en contradiction avec les priorités avancées par la direction ces derniers mois, à savoir l’augmentation du chiffre d’affaires et le recouvrement des factures.
– Les conséquences des suppressions de postes (surcharge de travail, risques psychosociaux...)
ne sont pas évaluées.
– Un poste de « directeur de la stratégie » apparaît soudainement dans l’organigramme : ce poste regroupe les tâches de trois postes supprimés ce qui est insensé. Il exige du titulaire des compétences et une disponibilité nettement supérieure à celle d’un emploi à temps complet.
– Les mesures d’accompagnement proposées sont quasi-inexistantes.
– En privilégiant les qualités professionnelles dans les critères de licenciement, l’employeur met à bas l’esprit protecteur et objectif voulu par le code du travail. C’est d’autant plus intolérable qu’aucun entretien annuel n’a jamais eu lieu dans l’entreprise malgré les demandes répétées des élus du CE. Comment oser faire croire dans ce cas que la notation
sera objective pour l’ensemble du personnel ?
– La rédaction paye un lourd tribut : elle supporte 1/4 des suppressions de postes ! La direction entend compenser ces pertes d’effectifs en faisant appel à du contenu rédactionnel national au détriment de l’information locale.
– La direction veut supprimer l’unique poste de journaliste-dessinateur de l’île qui fait partie intégrante de l’identité du Journal de l’île de la Réunion depuis une quinzaine d’années.
Comment la direction peut espérer différencier notre titre des autres journaux en privant le JIR de l’une de ses plumes les plus colorées ?
Touch pas nout Souch, Touch pas nout JIR !"