Manuel Valls a reçu ce vendredi l’Unef, le premier syndicat étudiant, suite aux manifestations contre la Loi Travail qui ont mobilisé plus de 200 000 jeunes. La rencontre se serait soldée en un échec. "Le désaccord de fond reste entier", a annoncé le président de l’Unef appelant ainsi à amplifier la mobilisation dès le 17 mars.
La mobilisation des étudiants ne devrait pas se tasser, bien au contraire : à l’issue de sa rencontre avec Manuel Valls, le syndicat Unef a appelé à amplifier le mouvement de protestation contre le projet de Loi Travail. Le principal syndicat étudiant demande toujours le retrait pur et simple du texte, alors même que celui-ci n’a pas encore été présenté en conseil des ministres. La présentation est prévue le 24 mars.
"Le désaccord de fond reste entier. Ce que nous explique le Premier ministre, c’est qu’on peut discuter de tout, maos de la Loi travail (…) On nous a renvoyés à des discussions annexes", a déclaré William Martinet, président de l’Unef, à l’issue de la rencontre. Il a ainsi appelé à "amplifier le mouvement de protestation" et a donc confirmé une nouvelle journée d’action le 17 mars. Le syndicat étudiant prendra également part à la grande journée organisée par l’intersyndicale le 31 mars. "C’est pour nous la confirmation que le meilleur moyen d’être écoutés, le meilleur moyen de faire bouger les lignes, malheureusement, c’est la mobilisation, la manifestation et l’action collective", souligne-t-il.
@UNEF wow vous ne manquez pas d'air !
— yvette ferrand (@yvetteferrand) 11 mars 2016
Lundi 14 mars, Manuel Valls va recevoir à nouveau tous les partenaires sociaux pour une "restitution" des changements que l’exécutif est prêt à faire sur le texte. En déplacement dans une entreprise jeudi en Seine-et-Marne, le président François Hollande avait confirmé la position de l’exécutif : il y aura "forcément des corrections à établir", a-t-il promis, tout en excluant un retrait du texte, dernière grande réforme du quinquennat.