Ces 150 réfugiés proviennent des "hot-spots" en Grèce. Ils ont débarqué en France ce lundi 7 mars, a déclaré le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Ces nouveaux arrivants sont essentiellement des ressortissants syriens et des Irakiens, avec une vingtaine de familles et quelques hommes isolés.
Hébergés dans des centres d’accueil pour demandeurs d’asile
D’après le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, environ 150 réfugiés passés par des "hot spots" en Grèce sont arrivés lundi 7 mars en France, dans le cadre du programme européen de répartition des demandeurs d’asile. "La France est le pays qui a accueilli à ce jour le plus grand nombre de réfugiés relocalisés : 152 d’entre eux arrivent ce lundi 7 mars sur le sol français en provenance de Grèce et seront accueillis dans des centres d’accueil pour demandeurs d’asile dans plusieurs régions françaises", a déclaré le ministre dans sa tribune publiée dans Libération.
Des chiffres faibles
Plus tard, les réfugiés devraient être orientés vers des centres pour demandeurs d’asile en Aquitaine-Poitou-Charentes, en Bourgogne-Franche-Comté et quelques-uns dans le Nord-Pas-de-Calais. La France a pris en charge près de 300 migrants dans le cadre du programme européen de répartition dit de "relocalisation", validé l’été dernier. Avec cet effectif, la France arrive en tête des pays d’accueil en devançant la Finlande qui abrite déjà près de 140 personnes. Pour expliquer ces chiffres faibles, Bernard Cazeneuve évoque un fonctionnement imparfait des dispositifs d’accueil et de répartition des réfugiés dans les "hot spots".
La France maintient ses engagements
Alors que la France a pris l’engagement d’accueillir 30 000 réfugiés sur deux ans, François Hollande a renforcé cette promesse vendredi dernier. Toutefois, le démarrage reste encore laborieux. Le ministre de l’Intérieur refuse d’accepter l’idée d’un "manque d’attractivité" ou d’une "mauvaise volonté délibérée" de la France, dans sa tribune écrite en réponse à un article du philosophe Étienne Balibar. Ce dernier se montre très critique en ce qui concerne la politique française en matière d’asile et d’immigration, notamment à Calais.