Sur le plateau de Franceinfo ce jeudi 9 mai, la ministre de l’Education nationale Nicole Belloubet est revenue sur des propos qu’elle a tenus le 22 avril dernier concernant les élèves en situation de handicap.
Ses propos du 22 avril dernier ont suscité la polémique. "Un élève perturbateur, il peut être perturbateur parce qu’il est en difficulté physique ou parce qu’il y a un handicap", a-t-elle déclaré sur France 2. Face à la controverse, la ministre de l’Education nationale Nicole Belloubet a présenté ses excuses aux familles qui ont été blessées ce jeudi 9 mai sur Franceinfo. "Très clairement, c’était de la maladresse", a-t-elle assuré. "C’est d’autant plus maladroit qu’une de mes préoccupations premières dans notre école actuelle, c’est vraiment de mettre en place ce que l’on appelle l’école pour tous, c’est-à-dire l’école qui accueille tous les élèves, absolument tous les élèves", a-t-elle ajouté.
En réponse aux propos de Nicole Belloubet, le Collectif handicap a écrit dans un courrier daté du 26 avril qu’"un élève en situation de handicap n’est pas, par définition, un élève perturbateur". Ce collectif rassemblant 54 associations nationales a souligné que leurs adhérents et les familles ont été sous le choc. Les propos de la ministre ont été interprétés comme "une marque de méconnaissance des handicaps et de mépris pour des années de lutte en faveur d’une école pour toutes et tous".
Nicole Belloubet a également reconnu la nécessité de fournir davantage de moyens pour soutenir les élèves en situation de handicap. Elle a annoncé des mesures concrètes, notamment le recrutement de 3 000 accompagnants d’élèves en situation de handicap supplémentaires à la rentrée 2024, et a assuré que cet engagement serait poursuivi dans le futur.
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🔴 Qualification d'élèves handicapés comme pouvant être "perturbateurs" par N. Belloubet➡️ " Très clairement, c"tait de la maladresse. Je présente très simplement mes excuses aux familles qui ont été blessés par ces propos ", reconnait la ministre. pic.twitter.com/woyBi6MKXA
— franceinfo (@franceinfo) May 9, 2024