La famine continue de sévir dans le Sud de la Grande Île. Les femmes enceintes et les femmes allaitantes et les enfants sont en danger dans cette région.
L’insécurité alimentaire a fait trois victimes, des enfants, dans le Sud de Madagascar.
Pas de force pour vaincre leur maladie
Le ministère malgache de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme (MPPSPF) a annoncé le décès de trois enfants dans la région de l’Androy, district d’Ambovombe-Androy dans un communiqué publié dimanche. "Un cas de décès a été constaté : celui d’un enfant âgé de 13 ans dont les causes et les circonstances exactes n’ont pu être déterminées d’une manière formelle… Deux autres sont morts pour cause d’hyperthermie pour l’un, et de crise convulsive pour l’autre ", est-il indiqué dans un communiqué relayé par le quotidien L’Express de Madagascar ce lundi. Leurs parents ont confié sur le récit du journal Midi Madagasikara que les enfants auraient pu être secourus s’ils avaient assez de force pour vaincre la maladie. Mais faute de nourriture, ils ont succombé un à un, ont-ils ajouté.
La santé fragilisée à cause de la malnutrition
Les autorités locales ne semblent pas encore convaincues que ces trois enfants sont décédés à cause de la famine. Mais les sources locales citées par le journal Midi Madagsikara affirment qu’ils sont morts suite à une grave insécurité alimentaire. Une source sur place a précisé que l’adolescent se trouvait en situation de handicap et le fait de n’avoir rien à avaler a causé sa mort. Il est décédé il y a trois semaines, car "il ne pouvait pas se procurer de cactus et donc, il n’avait rien à manger". Les jumeaux, quant à eux, auraient été malades et la famine a accéléré leur mort. Le ministère pour sa part a insisté que "la malnutrition est un facteur qui fragilise gravement la santé de la population, victime de la sécheresse".
Un atelier pour trouver une solution durable
Face à la situation d’urgence dans le Sud de Madagascar, des équipes provenant des différentes entités compétentes ont déployé leurs moyens pour secourir ces populations victimes de la sécheresse. Les autorités ont distribué des vivres et ont assuré l’approvisionnement en eau potable aux plus vulnérables.
Dans la foulée, deux jours d’atelier seront organisés à Ambovombe les 19 et 20 février prochains. Cette concertation nationale verra la participation de tous les ministères concernés, mais aussi tous les partenaires techniques et financiers (PTF). Il s’agit de trouver des solutions pérennes aux problèmes récurrents dans cette partie de la Grande Île d’autant plus que les femmes enceintes et allaitant sont particulièrement vulnérables.
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