Avec 212 voix contre 31, le projet de loi prolongeant l’état d’urgence jusqu’au 21 mai a été voté par le Parlement ce mardi soir. La menace terroriste serait "plus élevée que jamais", estime le gouvernement.
L’Assemblée nationale a adopté mardi soir une nouvelle prolongation pour trois mois, jusqu’au 26 mai, de l’état d’urgence en France. Ce régime d’exception, notons-le, a été décrété après les attentats à Paris survenus le 13 novembre dernier.
Un vote moins massif
Les députés ont approuvé cette mesure en présence du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Le projet de loi de prorogation de l’état d’urgence a été adopté par 212 voix contre 31 et 3 abstentions dans un hémicycle à moitié rempli. À en juger par le vote de novembre pour une première prolongation de trois mois de ce régime d’exception avec 551 pour, 6 contre et 1 abstention, celui de ce mardi a été moins massif. La plupart des députés socialistes, radicaux de gauche, Les Républicains et UDI ont donné leur feu vert, tandis que les avis des écologistes étaient partagés entre pour et contre. En revanche, les élus du Front de gauche ont tous voté contre.
Une menace terroriste "plus élevée que jamais"
Pour justifier le maintien de cette mesure, le gouvernement évoque une menace terroriste "plus élevée que jamais". Depuis l’application de l’état d’urgence le 13 novembre dernier, plus de 3 000 perquisitions administratives et 400 assignations à résidence ont été recensées, et un attentat a été déjoué.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait auparavant soutenu le bilan de l’état d’urgence et sa prolongation face aux nombreuses critiques notamment sur le faible nombre de procédures judiciaires ouvertes pour terrorisme depuis la mise en œuvre de l’état d’urgence après une loi datant de 1955.
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