A Madagascar, deux hommes pris en flagrant délit de trafic de 200 tortues puis condamnés, ont bénéficié d’une liberté provisoire. Ce qui a scandalisé les associations environnementales et suscité une polémique dans la Grande Ile.
En septembre dernier, deux individus pris en flagrant délit de vente illégale de tortues ont été condamnés à 30 mois de prison et à 200 millions d’ariary d’amende. Ils viennent pourtant d’être mis en liberté provisoire alors que le militant écologiste, Clovis Razafimalal attend toujours son procès en prison, depuis près deux mois. Ce dernier a été accusé de trafic d’incitation à la rébellion pour combattre le trafic de bois de rose.
L’alliance Vohary Gasy, une association environnementale malgache, à l’origine de l’arrestation des deux trafiquants de tortue ne s’explique par cette obtention de liberté provisoire.
La procureure de la République d’Antananarivo, Odette Razafintsoa, elle-même a avoué être "très étonnée" par cette décision prise par la chambre d’accusation de la cour d’appel.
A titre de rappel, l’Alliance Vohary Gasy avec le concours de la direction régionale de l’environnement et de la gendarmerie malgache ont permis l’interpellation des trafiquants de tortues.
Lors d’un guet-apens déguisé en rendez-vous, ces derniers ont été pris la main dans le sac en train de proposer près de 200 bébés tortues radiata à 250 dollars l’une. Une fois à l’étranger, ces tortues braconnées dans le sud de Madagascar sont vendues jusqu’à 10 000 dollars pièce.