D’un côté les lycéens et étudiants ne faiblissent pas à descendre dans les rues pour contester le projet de réforme du Code du Travail, Myriam El Khomri, ministre du Travail, de l’autre défend sa loi sans répits tout en disant partager l’"exaspération" des jeunes.
La mobilisation contre la Loi Travail ne faiblit pas, en atteste le mouvement Nuit Debout qui perdure toujours sur la place de la République à Paris. La contestation semble même s’accentuer, car les organisations syndicales et étudiantes ont appelé à une nouvelle journée d’action pour le 28 avril. Mais dès ce samedi 9 avril, sept syndicats invitent les Français à investir les rues pour demander le retrait du projet de loi.
La loi portée par la ministre du Travail Myriam El-Khomri fait ainsi face à une fronde massive. Pour autant, elle ne se laisse pas défaire et se dit à l’"écoute de tous les mouvements". Invitée sur RTL ce vendredi matin, la ministre a tenu à clarifier certains points. Selon elle, "Il y a une forme d’exaspération dans cette société due au fait d’un chômage de masse depuis plus de 30 ans. J’entends et je partage certains aspects d’exaspération liée à cette précarité". Mais elle estime que sa loi "n’est pas le réceptacle de toute cette exaspération".
La ministre a également souligné que "cette jeunesse vit dans la précarité" et que "les syndicats ont apporté des propositions qui ne sont pas toutes relatives à ma loi". Elle a précisé que concernant sa loi, il y a eu des débats "sur la question des apprentis". Plus précisément, sur "la question du statut de l’apprenti, de leur question d’hébergement, de leur condition de transport, bien évidemment ça m’apporte", explique-t-elle. La ministre assurant qu’"un travail est actuellement mené : le Premier ministre et le président de la République annonceront les choses dans les prochaines semaines".
Cette semaine, Myriam El Khomri, avait affirmé qu’elle ne "souhaitait pas utiliser le 49-3" pour le projet de loi travail car elle pense "avoir une majorité" au Parlement.
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