La manifestation anti-Loi Travail à Lille s’est soldée à l’arrestation de deux personnes dans le locale de la Confédération nationale du travail. Le syndicat a dénoncé la violence de l’intrusion policière.
Mercredi dernier à Lille, deux hommes soupçonnés d’avoir porté des coups à des policiers lors de la manifestation contre le projet de réforme du Code du Travail ont été arrêtés. Ces derniers sont passés en comparution immédiate ce vendredi. Ces deux militants de la CNT Confédération nationale du travail seraient, selon une source policière, connus pour des faits de violence.
La CNT accuse la police de violence
Dans un communiqué, le syndicat dénonce vivement les conditions d’arrestations des deux suspects. Sur son site internet, le syndicat a également diffusé la vidéo de cette double interpellation et dénonce vivement une "inacceptable intrusion des forces de l’ordre et la fouille de ses locaux". Selon le syndicat, les policiers ont emmené de force leur deux militants. Motif ? La police a expliqué que "des individus ont commis des violences sur cinq policiers, aux abords du local de la CNT, où ils se sont réfugiés. Nous leur avons demandé de sortir, mais ils ont refusé". Le syndicat explique pour sa part qu’en l’absence de document officiel, il était normal de leur refuser l’entrée. Dans la vidéo, on voit les forces de l’ordre faire usage d’un bélier pour défoncer la porte du local, et en extirper les manifestants recherchés.
"Saccager un local syndical, c’est comme monter à l’assaut d’une Bourse du Travail", s’indigne le syndicat révolutionnaire. "Un local syndical est un outil de défense pour les travailleurs/euses, un lieu d’accueil dans lequel les militant-e-s et les personnes qui nous sollicitent doivent pouvoir se retrouver en toute sérénité", lance-t-il encore. Le CNT a reçu de nombreux soutiens de la part de sections SUD, CGT et de l’Union nationale "Solidaires".
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