Cette manifestation organisée jeudi soir à Paris fait suite à l’appel de quatre syndicats et de partis politiques afin de témoigner leur "solidarité" avec le peuple grec.
Quatre syndicats - CGT, FO, FSU, Solidaires - et des partis politiques ont appelé à manifester jeudi soir à Paris. Le cortège composé de quelque 2 800 à 3 000 personnes, selon des estimations de sources policières, a quitté la place de la Bastille en direction de la Place de la République. Des cris comme "So, so, so, Solidarité avec le peuple grec !" ou encore "résistance en Grèce, en France" se faisaient entendre et des drapeaux du Parti de Gauche, du PCF et du NPA flottaient dans la foule.
Au nom du "respect des choix démocratiques des peuples"
Jean-Luc Mélenchon, député européen et cofondateur du Parti de Gauche, qui était présent parmi les manifestants a estimé que "ce qui se passe, c’est un blocus de la Grèce, qui est organisé (...) pour faire tomber à genoux le gouvernement Tsipras". De leur côté, les syndicats avaient appelé à cette manifestation au nom du "respect des choix démocratiques des peuples" et pour dire non aux politiques d’austérité. Ils dénoncent une "situation catastrophique" de la Grèce, car selon eux ce pays a été victime de l’application politiques d’austérité imposées par le FMI, la Commission européenne et la Banque centrale européenne.
"Soutien au peuple grec, non à l’austérité"
Les quatre syndicats organisateurs ont dressé une banderole commune proclamant "soutien au peuple grec, non à l’austérité". Le numéro un du CGT Philippe Martinez qui a rejoint les manifestants a expliqué qu’il voulait le respect des choix d’un peuple pour une autre politique. Jean-Claude Mailly du FO a quant à lui précisé que "les Grecs ne veulent pas sortir de l’euro, mais ils veulent sortir de l’austérité". Par ailleurs, Marine Roussillon, membre de la direction nationale du PCF, a témoigné sa solidarité envers le peuple grec, qui, selon elle, subit actuellement un véritable diktat des marchés financiers et voit sa souveraineté niée. "Ce qui arrive au peuple grec peut arriver au peuple français demain", a-t-elle fait remarquer.
Une autre manifestation à Toulouse
Des manifestations similaires ont eu lieu jeudi dans différentes villes. A Toulouse, comme rapporté par 20 Minutes, près de 300 personnes se sont réunies vers 18h30 dans le centre ville. A l’appel d’une vingtaine d’organisations, de syndicats, de partis de gauche et d’associations, ils sont descendus dans la rue avec une banderole citant "Soutien au peuple grec : d’Athènes à Toulouse, dans toute l’Europe, non à l’austérité".