Il s’agit d’une promesse de campagne du candidat Hollande qui assure ne pas vouloir l’abandonner. Les opposants évoquent des risques d’évasion fiscale.
Force est de reconnaître que le projet de taxe financière, commente le site boursier.com. Il y aura une mise en place "au plus tard en 2017", avec une assiette qui sera la plus large possible, a assuré le président de la République, lundi matin, sur France Inter.
Les fonds récoltés seraient versés au Fonds vert européen pour le climat afin de lutter contre le réchauffement climatique. A l’origine, la taxe sur les transactions financières également appelée "Taxe Tobin" devrait être appliquée en 2014, puis reportée en 2016 au sein de l’Union européenne.
Le projet prévoyait de taxer les actions et les obligations à hauteur de 0,1%, et celles sur les produits dérivés à 0,01%. L’objectif est de réduire le trading à haut risque. Mais l’absence d’accord trouvé entre les onze pays concernés, dont la France, l’Allemagne, l’Italie, le Portugal, l’Espagne, la Belgique fin 2014, a remis en cause l’instauration de cette taxe dès 2016.
Les discussions traînent, entre autres, sur la méthode de collecte de la taxe et sur l’extension de son assiette aux produits dérivés. En France, le secteur bancaire s’est également vivement opposé au projet.
Face aux réticences de plus en plus nombreuses, environ 140 députés socialistes ont cosigné le 14 décembre dernier un courrier pour demander au premier ministre Manuel Valls de "conserver cette ambition initiale". Il s’agit "de nous doter d’un outil adapté pour réguler les crises financières", expliquent-ils.
Aux opposants qui évoquent les risques d’évasion "fiscale, géographique ou technique", les députés socialistes répondent que ce risque doit effectivement être évalué pour "mener l’initiative à terme".