L’UMP veut présenter un visage rassembleur, aujourd’hui, à Paris, en présence des ténors de la droite. Le débat "ni-ni" est toujours dans l’air.
Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon étaient à la même tribune, raconte Le Figaro aujourd’hui. Le programme du conseil national qui se tient aujourd’hui à la Mutualité a été conçu pour célébrer l’unité retrouvée de l’UMP.
Une partie de l’électorat de la droite a mal pris le fait qu’Alain Juppé ait annoncé dès le lendemain de l’élimination du candidat UMP que s’il devait voter, il donnerait sa voix au PS. Du coup, le maire de Bordeaux ne semblait pas très enthousiaste à l’idée d’affronter les quelque 2 000 cadres de l’UMP attendus à Paris. «
Il a dit à Sarkozy qu’il n’était pas très à l’aise dans ce genre d’exercice militant, a ironisé un proche du patron de l’UMP. Nicolas Sarkozy lui a expliqué que c’était très important qu’il soit là, que ça allait rassurer les gens. "Il a réussi à le convaincre de venir", a-t-il dit.
Juppé, lui, viendra et il n’hésitera pas à aborder la question qui fâche. Il l’a promis hier, en marge d’une conférence de presse des candidats girondins aux départementales, en ajoutant : "J’ai prévu d’y aller avec mon gilet pare-balles et mon casque à boulons. À Paris, Juppé peut se faire siffler. S’il venait chez moi, ce serait sûr", estimait un parlementaire de l’Est, hier soir.
Nathalie Kosciusko-Morizet, elle, a insisté pour prendre la parole. Elle a également préconisé le vote PS mais elle est persuadée que sa "constance" sur le sujet FN lui vaudra la considération des militants.
Le public tiendra peut-être Nicolas Sarkozy responsable des atermoiements de l’UMP, mais tout a été fait pour l’éviter dans l’organisation de la journée.
Les militants n’auront accès au micro que lors des trois tables rondes du matin, consacrées aux "crises françaises", et Jean-Pierre Raffarin, qui a spontanément proposé de jouer les M. Loyal, sait détendre l’atmosphère. C’était Alain Juppé, également président du conseil national, qui a prononcé le discours d’ouverture.