Bernard Cazeneuve tient à rassurer sur l’inquiétude que suscite la mise en œuvre de l’Etat d’urgence.
Bernard Cazeneuve a tenu à rassurer : l’Etat d’urgence n’est pas permanent en dépit de l’extrême prudence qu’il faut adopter face au risque terroriste. Le ministre de l’Intérieur a fait cette déclaration lors de la visite du dispositif sécuritaire à l’aéroport de Paris-Roissy.
Au lendemain des attentats de Paris du 13 novembre, François Hollande a décrété l’Etat d’urgence qui quelque jours plus tard a été prolongé pour une période de trois mois. Une situation qui amène les autorités à déroger des fois à certaines notions de droit de l’homme. A cet effet la France a notifié la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) de son retrait temporaire de la convention qu’elle a ratifiée.
"Le ministère de l’Intérieur, comme les autres ministères qui concourent à l’état d’urgence, n’a rien à cacher. Je souhaite que tous les éléments dont nous disposons puissent être mis à disposition du Parlement, en continu", a rassuré Bernard Cazeneuve. L’Etat d’urgence vise notamment des cas individuels sur qui pèsent des menaces liées au terrorisme.
Pour plus d’efficacité, l’exécutif projette d’insérer dans la Constitution la possibilité d’instaurer un Etat d’urgence d’une durée de six mois.
Au niveau de l’Assemblée nationale, les députés sont sur le point de placer le contre poids de cette mesure exceptionnelle. Il s’agit de la mise en place d’un "dispositif de contrôle inédit", selon le parlementaire Jean-Jacques Urvoas (PS) qui le présidera.