Après une nouvelle attaque de requin sur un surfeur, l’avenir de ce sport est remis en question. L’État continue de son côté les expérimentations de sécurisation des spots les plus prisés.
Quel avenir pour le surf à la Réunion ? La question se pose après chaque attaque de squale. Des dispositifs de sécurisation en cours d’installation, des vigies immergés bientôt mises en place pour le Pole Espoir de Surf.
Malgré l’émotion suscitée après cette nouvelle attaque de requin, encadrants de la ligue de Surf et responsables politiques restent optimistes sur des prochaines avancées.
"On va être à l’écoute et à partir de là, on ne va pas forcer les choses. On va aller tranquillement puisque je vous dis que techniquement on est prêt mais on est vraiment assujetti à leur comportement. On va être à l’écoute, ce sont des enfants, des mineurs, on a beaucoup de responsabilités. On se dit d’abord les enfants et le sport, on verra après", explique Eric Sparton, président de la Ligue réunionnaise de surf.
La Réunion touchée par un nouveau drame est depuis de longues années, une terre du surf. Et encore récemment, malgré la crise requin, les athlètes formés dans l’île continuent encore de briller.
Amaury Lavernhe est champion du monde 2014 de bodyboard, un titre remporté pour la 2ème fois en 3 ans. Maxime Huscenot est double champion de France en titre et vient de s’imposer pour la 3ème fois sur le Quiksilver Maider Arosteguy 2015, une des compétitions les plus prestigieuses d’Europe. De son côté, Johanne Defay est la meilleure performeuse européenne de l’histoire parmi l’élite.
"On ne surfe pas avec la rage. On surfe avec amour, avec prudence, en essayant de comprendre et en limitant l’incertitude du danger. Mais aujourd’hui, le problème est que toutes les règles fondamentales du risque requin qu’on avait avant ont toutes disparues les unes après les autres. C’est la première fois dans l’histoire du surf à La Réunion que nous avons une attaque le matin sous un ciel bleu. Il n’y a plus de règle donc il va falloir encore se poser des questions et chercher", explique Christophe Mulquin, élu délégué aux activés nautique et à la mer à Saint-Leu.
Les autorités espèrent qu’avec une sécurisation des spots, il sera alors possible de rouvrir des écoles de surf, une seule a réussi à survivre à la crise requin.
7 attaques mortelles depuis 2011