Bernard Tapie risque de rembourser en totalité ou en partie les 403 millions qu’il a obtenus au terme d’une première décision de justice.
Le suicide. Bernard Tapie dit y avoir songé (Le Figaro). Sa tourmente se rapporte à la révision en février dernier de l’arbitrage au terme duquel il a bénéficié de 403 millions d’euros pour la vente d’adidas au Crédit lyonnais dans les années 90. L’homme d’affaires se dit être victime d’un acharnement dans la péripétie judiciaire.
"Vous savez, ce qui pousse les gens au suicide dans ce genre d’affaire, c’est quand on prend la conviction qu’on fait souffrir ceux qu’on aime. Évidemment, je vois ma femme en train de subir une détresse incroyable, parce que c’est d’un seul coup la fin de ta vie. D’un seul coup on te : ’tu as 72 ans, tu as tout réussi, mais on va quand même te foutre dehors, parce que la cour d’appel a décidé ça’. (...) Bien sûr, j’y ai réfléchi. Tous les gens qui sont dans mon cas y réfléchissent. Ce n’est pas exceptionnel", confie-t-il.
Toutefois, Bernard Tapie dit que l’idée du suicide n’a été que passagère et que maintenant il n’y songe plus.
Concrètement, dans l’affaire en question, Bernard Tapie risque de rembourser les 403 millions qu’il a reçus, au cas où l’issu judiciaire lui serait défavorable. Le dossier va être rouvert par la cour d’appel qui, en revanche, ne précise pas que les millions perçus par Bernard Tapie devraient être remboursés.
Les parties civiles demandent la restitution immédiate de la somme, ce que refusent les avocats de Bernard Tapie : "L’arrêt décide de rétracter au sens où elle ré-ouvre les débats mais monsieur Tapie n’a pas à rendre l’argent, monsieur Tapie peut gagner plus devant la cour d’appel", explique maître Jean-Georges Betto, avocat de l’homme d’affaire.
La cour d’appel soupçonne le tribunal arbitral d’avoir favorisé Bernard Tapie en 2008, il est toujours mis en examen dans le volet pénal de l’affaire. Cela fait 25 ans que le litige opposant Bernard Tapie au Crédit Lyonnais a débuté.