Une rencontre entre Angela Merkel et François Hollande est prévue ce lundi à Berlin pour discuter du regain de violence en Ukraine. Le président ukrainien Petro Porochenko devra se joindre à eux.
C’est une grande première depuis la signature des accords de Minsk.
Faire le point sur la situation en Ukraine
La crise des réfugiés en Europe est au centre de la rencontre ce lundi à 17 heures entre Angela Merkel et François Hollande à Berlin. Le président ukrainien Petro Porochenko les rejoindra après une heure. Cette rencontre entre les dirigeants allemand, français et ukrainien aura pour objet officiel "la situation en Ukraine ainsi que la mise en application des mesures des accords de Minsk". Berlin s’inquiète notamment des tensions accrues en Ukraine, une situation qualifiée d’"extrêmement dangereuse" par la diplomatie allemande.
Une nouvelle montée des tensions à Kiev
Grâce aux accords de paix de Minsk 2, une trêve plus ou moins respectée avait pu être instaurée. Toutefois, une nouvelle montée des tensions est survenue récemment à Kiev dans l’est de l’Ukraine. Les séparatistes ont déclaré lundi dernier la mort de 10 personnes, dont huit civils, tout en annonçant d’intenses bombardements. L’Union européenne et l’ONU ont condamné ce regain de violences tandis que Kiev et les Etats-Unis condamnent la Russie, reprochée de soutenir militairement les rebelles et d’avoir mobilisé ses troupes en Ukraine. Moscou, rejetant toute implication militaire, a de son côté accusé les Ukrainiens de monter une offensive contre les séparatistes.
La traversée de trois gros convois militaires sur les frontières ukrainiennes
Ce lundi 24 août, l’Ukraine célèbre la fête de son Indépendance, un événement appréhendé par Petro Porochenko qui craint une "escalade d’envergure". Cette semaine, trois gros convois militaires avaient traversé les frontières ukrainiennes en direction de Lougansk, Donetsk et Debaltseve, a annoncé le président de l’Ukraine dans le cadre d’une marche militaire dans le centre de Kiev. "Moscou a fourni aux rebelles jusqu’à 500 chars, 400 systèmes d’artillerie et 950 véhicules blindés", a-t-il ajouté sur le récit du Parisien.