Six personnes, dont le président du SM Caen et celui de Nîmes, ont été mises en examen. Aussi, les deux hommes sont désormais interdits d’exercer.
Jean-Marc Conrad, président du club de Nîmes, et Serge Kasparian, son principal actionnaire, ont été mis en examen pour corruption dans l’enquête sur les soupçons de matches truqués en Ligue 2. Idem pour Jean-François Fortin, président du Stade Malherbe de Caen. Les deux patrons de clubs se sont également vus infliger une interdiction d’exercer.
Les trois autres personnes mises en examen sont : Michel Moulin, ancien conseiller sportif du Paris Saint-Germain et proche de Conrad, Franck Toutoundjian, président du club amateur d’Issy-les-Moulineaux, et Kaddour Mokkedel, responsable de la sécurité de SM Caen. Les six hommes ont été libérés mais placés sous contrôle judiciaire. Ils ont formellement l’interdiction d’entrer en contact les uns avec les autres.
Comme le rappelle le quotidien Le Parisien, "les juges parisiens Serge Tournaire et Hervé Robert soupçonnent les dirigeants nîmois d’avoir exercé des pressions et proposé des arrangements à d’autres clubs à la fin de la saison passée dans le but d’éviter la relégation du club qu’ils venaient de reprendre, qui aurait été lourde de conséquences financières".
Les enquêteurs ont notamment à leurs dispositions des écoutes téléphoniques, notamment de Serge Kasparian qui a reconnu la teneur des conversations écoutées confiant avoir tenté d’influer sur le résultat de certains matches.
Parmi les rencontres suspectes, celle ayant opposée Caen à Nîmes le 13 mai. Le résultat (1-1) avait fait les affaires des deux formations : Caen montant en Ligue 1 et Nîmes assurait son maintien en L2. Les dirigeants nîmois auraient alors envoyés plusieurs caisses de vins à leurs ‘adversaires’. "Mon client démontrera dans ce dossier sa totale innocence des faits qui lui sont reprochés ", a commenté l’avocat de Jean-François Fortin. Autre match suspect, celui entre Dijon et Nîmes remporté 5-1 par les dijonnais le 24 avril.