L’affaire Jouyet-Fillon connaît un nouveau rebondissement. Jean-Pierre Jouyet affirme qu’il ne savait pas qu’il était enregistré.
Quand Jean-Pierre Jouyet a confirmé aux journalistes du Monde le contenu de son déjeuner avec François Fillon, il ne savait pas qu’il était enregistré. C’est en tout cas, selon le Journal du Dimanche du dimanche 16 novembre, ce qu’aurait expliqué Jouyet à l’Elysée.
Lors de sa rencontre avec Gérard Davet et Fabrice Lhomme, pour les besoins de leur livre Sarko s’est tuer, le samedi 20 septembre, les journalistes du Monde auraient ainsi enregistré Jouyet avec leurs téléphones portables, à son insu. Les journalistes de leur côté rétorquent : "Tous les entretiens officiels que nous avons, nous les enregistrons de façon ostentatoire, c’est-à-dire que les dictaphones sont posés sur la table", raconte Gérard Davet.
Le revirement de Jouyet, qui a tenu trois versions différentes depuis le 8 novembre, est "la preuve évidente" que le secrétaire général de l’Elysée "s’est fait piéger" par les journalistes, a estimé Me Versini-Campinchi, l’avocat de François Fillon. Le secrétaire général de l’Elysée est attaqué pour diffamation par François Fillon, qui réclame par ailleurs l’enregistrement des journalistes. La manche se jouera la semaine prochaine sur le plan judiciaire.
La réputation de François Fillon a été fortement atteinte par cette affaire, comme le révèle un sondage publié ce dimanche dans le Parisien : 58% des français ont une opinion négative de lui, contre 49% lors d’une enquête similaire l’an dernier. Concernant son éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2017, seuls 8% des personnes interrogées souhaitent le voir représenter la droite.