L’offre de transport Uber suscite la colère du côté des taxis classiques. Pour preuve, une étudiante de 20 ans a été agressée par un des leurs à Lille.
Victime de tensions professionnelles qui ne la concernent en rien, cette jeune lilloise âgée de 20 ans a porté plainte. Comme rapporté par Metro News ce vendredi 14 novembre, "une étudiante lilloise a porté plainte après avoir reçu un objet sur la tête, dans la nuit du 10 au 11 octobre, lancé par un chauffeur de taxi car elle voulait monter dans un VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) Uber." Depuis que cette nouvelle concurrence a débarqué à Lille en juin dernier, les taxis classiques ont manifesté leur insatisfaction. D’après les précisions apportées par La Voix du Nord, la victime âgée de 20 ans, profitant d’une promotion, avait pris un VTC Uber à l’aller, de Roubaix en direction vers le centre de Lille.
La situation s’est empirée lorsqu’elle voulait reprendre le véhicule en partance du quartier festif de Masséna. Aux alentours de 3h30, la jeune fille et ses amis ont essayé une première fois de monter dans une voiture Uber commandée, mais les chauffeurs de taxi ont tout de suite réagi. Ils les ont empêchés d’entrer dans le VTC tout en dénonçant du "travail illégal".
Face à une telle réaction violente, ils ont préféré abandonner et faire une nouvelle tentative quelques mètres plus loin avec un autre véhicule. Malheureusement, c’est la même histoire. Ils sont obligés de sortir du véhicule et deux chauffeurs de taxi les suivaient à pieds. En marchant, ils ont rencontré une troisième voiture Uber par hasard et accélèrent leurs pas.
Alors qu’ils s’apprêtaient à pénétrer dans le véhicule, l’un des hommes a touché la victime à la tête après avoir lancé un objet dans leur direction. La jeune étudiante finit à terre et a été hospitalisée avec une plaie de 6 cm sur le front.
L’Union nationale des taxis, qui conteste ce geste, a précisé la tenue d’un travail avec le gouvernement afin de réguler ces activités. Notons au passage qu’Uber a déjà été mis en cause par ses concurrents pour "pratiques commerciales trompeuses" en octobre 2013. L’amende s’est élevée à 100 000 euros pour son application UberPOP.