Le pape François, le président français et son homologue américain, ainsi que le premier ministre britannique, ont condamné tour à tour la mort des trois jeunes israéliens, enlevés le 12 juin en Cisjordanie.
La découverte des dépouilles des trois étudiants israéliens - Eyal Yifrah, 19 ans, Gilad Shaar, 16 ans, et Naftali Fraenkel, 16 ans – a suscité un vif émoi au sein de la communauté internationale, rapporte ce mardi Le Point.
Dès l’annonce de leur mort, les réactions ont fusé de partout. A commencer par celles du souverain pontife. " La nouvelle du meurtre des trois jeunes Israéliens est terrible et dramatique. L’assassinat de personnes innocentes est toujours un crime inacceptable et exécrable ", indique le pape François dans un communiqué publié lundi soir par Vatican. Souhaitant " s’unir à la douleur des familles frappées par cette violence homicide et à la douleur des personnes touchées par les conséquences de la haine ", le pape qui avait réussi à réunir les deux protagonistes lors d’" une invocation à la paix " le 8 juin dernier au Saint Siège craint que ce drame ne soit " un grave obstacle sur le chemin de la paix pour laquelle nous devons continuer de nous impliquer et prier ". " La violence appelle plus de violence et alimente le cercle mortel de la haine ", rappelle-t-il dans son communiqué.
Pour sa part, François Hollande dit avoir appris " avec émotion " la mort des trois disparus. Dans un communiqué de l’Elysée, le chef de l’Etat " condamne fermement le lâche assassinat d’Eyal Yifrach, Naftali Frenkel et Gilad Shaer et présente ses sincères condoléances à leurs familles ainsi qu’au peuple et aux autorités d’Israël ". Il exprime également " sa préoccupation face à la multiplication des violences ces derniers jours en Cisjordanie et à Gaza (et) condamne les tirs de roquettes depuis Gaza sur le territoire israélien " tout en demandant que " tout soit fait pour éviter de nouvelles victimes et le risque d’une escalade de la violence ".
Un autre communiqué des autorités françaises, s’agissant cette fois-ci du Quai d’Orsay, qualifie la mort des trois étudiants israéliens de " crimes odieux, lâches et barbares ". " Alors que le gouvernement français n’a cessé d’exiger la libération de ces trois jeunes, j’adresse à leurs familles et au peuple israélien mes profondes condoléances et ma totale solidarité et je partage leur chagrin et leur douleur devant la lâcheté de ces assassinats ", déclare le ministre Laurent Fabius tout en exprimant son " horreur " et son " indignation ".
Le président américain Barack Obama partage le même sentiment et fait part dans un communiqué que " les États-Unis condamnent dans les termes les plus forts possible cet acte de terrorisme insensé commis contre des jeunes innocents ". Le premier ministre britannique David Cameron, pour sa part, évoque un " acte terroriste effroyable et inexcusable ". Adressant ses " pensées et prières aux familles de Gilad, Naftali et Eyal ", il se dit " profondément attristé d’apprendre que les corps des trois jeunes Israéliens enlevés le 12 juin ont été retrouvés ce soir (lundi 30 juin, ndlr) ". " Le Royaume-Uni se tiendra aux côtés d’Israël dans ses démarches pour traduire en justice les responsables ", promet-il.
Eyal Yifrach, Naftali Frenkel et Gilad Shaer, des étudiants israéliens âgés entre 16 et 19 ans, ont été vus pour la dernière fois le 12 juin, lorsqu’ils faisaient de l’autostop sur une route située entre Hébron et Bethléem. Hier, leurs corps ont été retrouvés à quelques centaines de mètres de leur lieu d’enlèvement, enterrés dans un champ.