Le chef d’Etat a tenu une réunion avec les représentants des cultes religieux ce jour pour discuter des débordements lors des récentes manifestations de soutien à Gaza. La lutte contre l’antisémitisme a été au cœur de leur rencontre.
Au lendemain des heurts qui ont éclaté à Sarcelles suite à des manifestions pro-palestiniennes que les autorités avaient interdites, François Hollande a reçu Joël Mergui, le président du Consistoire central israélite de France, et Dalil Boubakeur, le recteur de la Mosquée de Paris, à l’Elysée, comme le rapporte LCI.
Après des débordements qui ont visé des magasins juifs à Sarcelles dimanche dernier et les émeutes qui ont mis le quartier parisien de Barbès dans un état chaotique la veille, Joël Mergui, a fait part de son inquiétude. Il a annoncé que l’antisémitisme "a progressé et atteint des sommets intolérables". Lui d’asséner qu’ "Il faut aujourd’hui que ce soit la France qui dise non à l’antisémitisme et que ce soit une cause nationale".
En outre, il reconnaît que l’Etat a "conscience qu’une situation grave et nouvelle en France est là". Toutefois, il déplore "une forme de passivité de notre société qui a l’impression que (l’antisémitisme) est un sujet comme les autres". Il invite alors les "relais d’opinion" (tels que imams) d’agir.
Se tournant vers le recteur de la Mosquée de Paris, il n’a pas manqué d’évoquer les "bonnes relations" qu’ils ont "depuis des années".
"Ces problèmes viennent souvent de l’ignorance de l’autre", fait savoir Dalil Boubakeur, qui a pour sa part admis que "nous avons une très grande responsabilité à informer les nôtres". Ce n’est "ni l’islam, ni la communauté qui est antisémite », conclut-il.