Jean-Louis Robinson assure qu’il prônera la voie pacifique dans le cas où la Cour électorale spéciale opposera une fin de non-recevoir à ses revendications consécutives au second tour de la présidentielle.
Quelques jours avant la proclamation officielle des résultats définitifs de l’
élection présidentielle par la Cour électorale spéciale (CES), «
Le camp du candidat Jean-Louis Robinson essaie de calmer le jeu », constate L’Express de Madagascar.
Après avoir agité la menace d’une manifestation populaire de grande ampleur, le candidat favori de l’ancien président Marc Ravalomanana décide d’adopter un ton conciliateur et prône un règlement pacifique du différend postélectoral qui l’oppose à son rival
Hery Rajaonarimampianina, donné gagnant du scrutin présidentiel sur la Grande île.
« Ce n’est nullement Robinson Jean Louis qui incitera les gens à descendre dans les rues », rassure Elysée Razaka, directeur de campagne du candidat Jean-Louis Robinson. Visiblement, ce dernier se démarque du discours qu’il a tenu récemment en marge d’un entretien accordé à la presse étrangère.
« Contrairement a ce qui est dit, le candidat Robinson n’accepterait pas la défaite, sauf si la CES admet de recompter les voix et de vérifier les bulletins de vote, mais nous sommes certains de notre victoire », avait dit Elysée Razaka, il y a quelques jours plus tôt.
Le clan de Jean-Louis Robinson change légèrement de ton et opterait pour une « contestation pacifique » suivant la voie légale pour résoudre le litige post-électoral.
« Nous n’avons jamais appelé à une manifestation populaire », insiste Roland Ravatomanga, chef de délégation de la mouvance Ravalomanana, à l’occasion d’un entretien téléphonique donné au quotidien L’Express de Madagascar.
« Dans le cas où la CES n’accèderait pas à notre revendication et entérinerait les résultats provisoires du second tour, nous allons faire une déclaration à la population. Nous allons lui exposer que nous avons suivi toutes les démarches légales, mais en vain. (…) Le vote appartient au peuple, laissons le prendre ses responsabilités et défendre son choix », poursuit ce ministre de l’Agriculture, qui écarte l’éventualité d’une nouvelle manifestation de rue.
« Descendre dans les rues n’est pas la seule démarche de contestation », soutient Roland Ravatomanga, l’actuel n°1 de la mouvance Ravalomanana.
Elysée Razaka, directeur de campagne du candidat Jean-Louis Robinson, lève le voile sur les démarches que les partisans du candidat n°33 comptent entreprendre en cas de la défaite de leur champion. « Si la CES conforte la tendance actuelle sans vérification des bulletins de vote et recomptage des voix, nous porterons l’affaire au niveau international. Une démarche qui devrait aboutir, car les observateurs internationaux et certains représentants diplomatiques nous ont déjà demandé de leur transmettre des copies de nos documents électoraux », révèle-t-il. En clair, « Jean Louis Robinson (…) continuera sa lutte dans la légalité » sans verser dans un excès de zèle, qui risquerait d’ouvrir la voie à des dérapages ou autres débordements, commente L’Express de Madagascar.
Se disant victime de fraudes massives lors du second tour de la présidentielle, le 20 décembre dernier, Jean-Louis Robinson a déposé une centaine de requêtes auprès de la CES pour demander l’annulation des résultats, la
disqualification de son principal concurrent ainsi que le recomptage des voix…des contentieux électoraux qui sont pour l’heure en cours d’examen et sur lesquels devra statuer l’instance juridique dans les prochains jours.