Les prix des denrées alimentaires sont repartis à la hausse sur l’île Maurice. Après le lait, c’est le riz qui devient hors de prix, sous l’effet de la flambée sur le marché céréalier mondial.
«
Cette nouvelle année ne fait pas de cadeau aux consommateurs » mauriciens, écrit
L’Express de Maurice, qui se fait l’écho de la
hausse des prix de denrées alimentaires de base sur l’île.
La semaine dernière, les Mauriciens ont eu la désagréable surprise de voir le prix du lait s’envoler, les obligeant de débourser environ 6 roupies supplémentaires. Cette semaine, ils ne sont pas au bout de leur surprise car « c’est au tour du riz basmati » de flamber, sous l’effet de l’augmentation des prix sur le marché international, révèle le quotidien mauricien.
De source officielle, une hausse de 13 % est prévue entrer en vigueur cette semaine à Maurice et concernera ce type de riz très demandé sur le marché céréalier mondial. Un sachet de 5 kilos de riz basmati coûtera entre 350 et 400 roupies voire plus dans les supermarchés locaux alors qu’il était vendu jusqu’ici à un prix variant entre 300 et 350 roupies.
Selon l’Association for the Protection of the Environment and Consumers (APEC), les consommateurs mauriciens devront désormais débourser au minimum entre 30 et 50 roupies de plus pour un sachet de 5 kilos de riz basmati. « Selon les premières indications obtenues des fournisseurs, les grands commerçants indiens et pakistanais préfèrent stocker leur riz et l’Iran a déjà commencé à acheter plusieurs tonnes », décrypte Anand Ajodha, l’un des plus gros importateurs de riz à Maurice.
D’après ses analyses personnelles, « le riz 1121 et le Pusa, qui proviennent de New Delhi et de l’État de Punjab en Inde, ainsi que le Super Kernel du Pakistan, sont les plus prisés en ce moment au niveau international. C’est pour cette raison que le prix du riz basmati a été revu à la hausse. Ces types de riz sont connus pour leur finesse ». Et les Mauriciens se l’arrachent également sur le marché local.
A entendre certains autres importateurs, à l’instar de Muryoodeen et Sidiq Fauzee, la flambée des prix du riz n’interviendra que dans les semaines ou les mois qui viennent. « Nous avons en stock de quoi approvisionner nos consommateurs pour encore un ou deux mois ». « Et vu la hausse des prix à l’international, il y aura certes une légère montée des prix. Mais ce ne sera peut-être pas une marge aussi conséquente que 13 %», déclarent-ils dans des propos rapportés par L’Express de Maurice.