Mardi, le Parlement a voté en faveur de la résolution visant à reconnaître la responsabilité de l’État dans l’exil forcé des enfants de la Creuse. Certains d’entre eux, présents, se disent satisfaits.
L’Assemblée nationale s’est exprimée sur une résolution mémorielle proposée par la députée socialiste Ericka Bareigts. Le Parlement a adopté le texte qui voit l’État reconnaître sa responsabilité dans le déracinement de 1 600 enfants réunionnais entre 1963 et 1982. Sur les 139 votants, 125 se sont dits en faveur.
Une trentaine "d’enfants de la Creuse" étaient invités à assister aux débats. Après la décision des parlementaires, une exilée de La Réunion, Valérie Andanson a souligné : "c’est important pour avancer sur le chemin de la résilience, les plaies sont là, mais ont peut se réparer."
Pascale Soulard, soeur adoptive d’une "enfant de la Creuse", a elle aussi exprimé la douleur provoquée par cet épisode tragique : "cette histoire nous a beaucoup chamboulé. On a découvert entre 1998 et 1999 que ma soeur adoptive n’avait pas été abandonnée comme on a pu le croire."
La députée Ericka Bareigts a elle insisté sur l’importance de cette reconnaissance : "c’est un support pour les associations pour les associations, les victimes pour déclencher du travail mémoriel, des recherches d’archives".