Entre 1963 et 1982, plus d’un millier d’enfants nés à La Réunion ont été retirés à leurs familles et envoyés en métropole. Une résolution sera présentée au Parlement pour que la responsabilité de l’Etat soit reconnue
Pendant près de vingt ans, des enfants nés à La Réunion ont été arrachés à leur famille pour repeupler les campagnes métropolitaines. Au total, 1615 marmailles ont quitté le département - entre 1963 et 1982 - pour être transférés en France. Âgés de 6 mois à 18 ans, ils ont été exilés en métropole vers des départements touchés par l’exode rural.
Ce mardi 18 février, une résolution doit être présentée à l’Assemblée Nationale pour que soient reconnues "la responsabilité de l’État" et cette mémoire douloureuse. En clair, les députés doivent débattre d’une proposition de résolution pour "diffuser la connaissance historique de cette affaire".
"Les Enfants de la Creuse" ont connu un exil forcé, ce qui a provoqué de nombreux drames. Selon chiffres des historiens Yvan Combeau et Sudel Fuma : 202 petits Réunionnais ont été envoyés dans le Tarn contre "197 à la Creuse, 101 au Gers, 71 à l’Hérault et 67 à la Lozère"... Au total, 60 départements français ont accueillis des enfants réunionnais arrachés à leur famille. La plupart d’entre eux ont vécu un calvaire suite à ce violent déracinement.
Ce mardi 18 octobre, une trentaine "d’enfants de la Creuse" sont conviés à écouter les débats des députés car tous ces échanges porteront autour de la proposition de résolution du groupe PS qui vise à faire reconnaître la responsabilité de l’État dans cette affaire. Et c’est Ericka Bareigts qui est à l’origine de cette proposition de résolution.