Les sages femmes de Mayotte ont décidé de se rallier au mouvement de grève observé depuis le 16 octobre par les agents de métropole. Une délégation a été reçue hier à l’agence régionale de santé.
Le mouvement de grève des sages femmes qui paralyse près de 70% des maternités de la métropole s’est étendu à Mayotte où hier, une descente de rue a été organisée, rapporte mayotte.orange.fr. Banderoles à la main, avec la mention « elles donnent la vie mais se meurent » ou encore « Sages femmes en colères », les agents de l’île aux parfums revendiquent également une meilleure reconnaissance de leur profession, une cause pour laquelle se battent aussi depuis mi-octobre leurs homologues métropolitains.
A Mayotte, le mouvement des sages femmes est soutenu par la population locale, comme le démontre le dossier déposé hier par les grévistes auprès de l’Agence régionale de Santé ou ARS. Il comprend en effet 400 lettres de soutien et une pétition par rapport à leurs doléances. Les responsables au sein de l’ARS ont promis de relayer leur revendication au ministère de tutelle. Mais d’ores et déjà une autre action a été annoncée pour le 7 novembre.
La grogne au sein de la profession concerne essentiellement le statut qu’occupent jusqu’à aujourd’hui les sages-femmes. Elles sont toujours classées parmi les paramédicales dans les établissements hospitaliers malgré leur cursus, rappelle Metronews. Ceci « débute par l’obtention du Paces (Première année commune aux études de santé, dont le taux d’échec est supérieur à 70%) et se poursuit jusqu’à la validation d’un bac+5 », fait savoir le quotidien en ligne.
Aussi bien en métropole qu’à Mayotte, les revendications sont donc les mêmes : s’acquérir du statut de praticien hospitalier pour une meilleure valorisation de la profession et un traitement plus adéquat.