Face aux menaces de déstabilisation qui couvent à Madagascar pour empêcher la tenue des élections, tous les éléments des forces de l’ordre seront mobilisés le 25 octobre, jour du 1er tour de la présidentielle.
27 000 éléments dont 9 000 gendarmes, 11 000 militaires et 7 000 policiers seront mobilisés à travers l’île, notamment dans le sud- souvent en proie à l’insécurité- durant les consultations populaires qui débutent demain avec le 1er tour présidentiel.
Ils auront en charge la sécurisation des bureaux de vote et ceux des autres structures engagées dans le processus électoral comme les sections de recensement du matériel de vote (SRMV), la Cour électoral spéciale ou encore la Cenit, la commission chargée de la préparation des élections.
Certains éléments seront en tenue civile et déployés dans les bureaux de vote afin qu’ils puissent intervenir rapidement en cas d’incident tandis que d’autres assureront la sécurité des
observateurs.
A la fermeture des bureaux de vote, la vigilance sera renforcée dans l’acheminement des résultats vers les SRMV et le siège de la Cenit.
Lors d’une rencontre avec la presse hier, les responsables au sein de la gendarmerie nationale ont aussi précisé qu’aucun élément des forces de l’ordre ne sera affecté aux services des candidats afin de respecter le principe de neutralité. Chaque prétendant au fauteuil présidentiel devra, à cet effet, assurer sa propre sécurité.
Par ailleurs, à l’orée des élections, les rumeurs persistent concernant les menaces de déstabilisations rapporte Les Nouvelles. Questionné sur ce point, le Colonel Florens Rakotomahanina, de la circonscription régionale de la gendarmerie nationale (CIRGN) a assuré avoir déjà pris toutes les mesures nécessaires. Néanmoins, la situation reste très tendue, notamment au siège de la primature qui, depuis une semaine, fait l’objet de menace d’attaque selon des informations parvenues à Express de Madagascar.
« La Circonscription régionale de la Gendarmerie nationale a été informée du fait qu’un groupe de militaires armés prépareraient une attaque contre le Palais de Mahazoarivo et projetterait de séquestrer les membres du gouvernement », citent ainsi des sources autorisées. Ces dernières de préciser que « l’action prévue à l’encontre des membres du gouvernement a pour objectif d’enrayer la tenue des élections ».
Depuis plusieurs jours donc, des éléments du Groupe de sécurité d’intervention spéciale ou GSIS sont présents jour et nuit sur place pour sécuriser le palais et ses occupants.