En ce jour de la Toussaint, les Réunionnais se rendent dans les cimetières et centres funéraires pour rendre hommage à leur défunt. Un moment de recueil où ils réfléchissent aussi à leur sort après la mort.
La crémation ou l’inhumation, c’est un choix que les vivants doivent faire. Ceux qui choisissent les cendres ne s’expriment que peu sur le sujet, contrairement à ceux qui veulent être enterrés. "Le catholique n’aime pas se faire brûler, dans la tradition, c’est l’inhumation et même les Réunionnais la préfère", déclare un Sudiste.
Pourtant, à en croire les statistiques nationales, la crémation attire de plus en plus de personnes. Aujourd’hui, ce rite funéraire est choisi par 36% des Français alors que dans l’île 1 Réunionnais sur 10 y a recours, un chiffre en stagnation depuis 3 ans.
Ce sont les traditions et la religion qui expliqueraient les choix des Réunionnais. "La crémation est plus réservée aux pays du côté de l’Inde par exemple alors qu’à La Réunion, nos parents sont pour l’inhumation et pas la crémation", assure une passante.
Les cimetières sont saturés mais les communes sont obligées de trouver une sépulture à ceux qui veulent être enterrés. A La Réunion, la crémation fait figure d’exception, l’île compte 500 crémations pour 4 000 décès. D’ailleurs à St-Pierre, ce ne sont qu’une centaine de sépultures qui se trouvent au centre funéraire, un des 160 parcs du genre dans toute la France.