Condamné pour viol aux Assises en 2009, Antonio Rodrigues comparait aujourd’hui pour avoir tenté de renverser Maître Lucas Caliamou, l’avocat de la partie civile auquel il avait promis des représailles.
Son désir aveugle de vengeance le conduit aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Antonio Rodrigues, jugé aux Assises en 2009 et condamné à purger une peine de huit ans de prison pour une affaire de viol n’a jamais encaissé le jugement prononcé à son encontre.
A l’issue de son procès, l’homme avait d’ailleurs menacé de mort l’avocat de la partie civile Maître Lucas Caliamou, lui assurant des représailles dès sa sortie de prison. Chose promise, chose due. Moins de sept mois après sa remise en liberté, Antonio Rodrigues a mis en pratique son dessein.
Samedi matin, alors que Me Caliamou marchait dans la rue Maréchal Leclerc, Antonio Rodrigues a foncé sur lui et tenté de le faucher. C’est un bon réflexe qui a permis au conseil d’échapper au pire. Me Caliamou a pu se plaquer contre une voiture in extremis et ainsi se protéger de la voiture folle, à bord de laquelle se trouvait également la mère d’Antonio Rodrigues.
La plainte déposée par l’avocat dionysien a été suivie quelques heures après de l’interpellation du conducteur rancunier. Interrogé sur les événements, l’ancien détenu au casier judiciaire chargé a réfuté toutes les accusations dont il faisait l’objet, assurant qu’il n’a jamais tenté de donner la mort à Me Lucas Caliamou. Mais les témoignages des passants présents ce jour-là dans la rue commerçante disent le contraire.
Jugé en comparution immédiate au Palais de Justice de Champ-Fleuri, le prévenu ne sera pas confronté à sa cible ce mardi. Encore très traumatisé par ces menaces, Me Caliamou a en effet décidé de ne pas assister à l’audience et de confier à Maître Salez la charge de le représenter.