Dans le sud malgache, les violences conjugales concernent 53% des femmes mais seules 10% d’entre elles osent porter plainte.
Propos injurieux et blessants, humiliation, jalousie excessive, interdictions de sortie, confiscation de revenus, coups, viols… Les violences conjugales se manifestent sous diverses formes, comme le rappelle amèrement Midi Madagascar.
Dans les régions malgaches où la tradition et la loi du silence priment encore, 32% des femmes défendent de tels agissements, qui selon elles, ne devraient pas être dévoilés au grand public, et encore moins au niveau de la justice puisqu’il s’agit d’« affaire privée ». Par conséquent, peu de victimes osent dénoncer ce qui leur arrive et seulement 10% décident de porter plainte pour stopper l’hémorragie et solliciter une protection.
Le phénomène représente pourtant une proposition très alarmante dans ces régions, notamment celles du sud où 53% des femmes subissent des violences de la part de leur conjoint. Elles sont une vingtaine chaque mois à venir se plaindre auprès des centres d’écoute.
Selon le quotidien malgache, la plupart de ces victimes dépendent encore financièrement de leur mari, raison pour laquelle, elles choisissent de subir par peur de ne pas pouvoir élever seules leurs progénitures.
L’an dernier, le ministère local de la population a indiqué que 26% des cas de violences conjugales sont d’ordre physique, 24% d’atteinte morale, 39% d’abandon de foyer et 11% de viols.