Soupçonnées d’avoir participé à la manifestation antigouvernementale qui secoue actuellement la Turquie, deux Françaises ont été arrêtées par la police locale. Elles risquent l’expulsion.
Une vague d’interpellations a eu lieu à Istanbul en début de semaine. Au total, 85 personnes ont été arrêtées par la police turque pour leur implication supposée à la manifestation antigouvernementale qui paralyse le pays depuis fin mai. Parmi elles figurent 2 ressortissantes françaises, affirme un avocat proche du dossier, sur 20 Minutes.
Agée de 21 ans et originaire de Nantes, l’une d’elles est une étudiante venue en Turquie pour suivre une formation d’un an en communication à l’université de Galatasaray, dans le cadre du programme d’échange européen Erasmus. Suite à sa comparution devant un procureur d’Istanbul mardi soir, la jeune femme a échappé la prison mais se trouve toujours à l’heure actuelle dans un centre de rétention en attendant que la direction générale turque de la Sûreté statue sur son sort. Celle-ci pourrait ordonner son expulsion, estiment les observateurs.
Le consulat de France à Istanbul a confirmé par ailleurs l’arrestation de la deuxième ressortissante française sans préciser son identité.
Presque toutes les grandes villes turques sont en effervescence depuis fin mai, où les heurts entre policier et civils se sont intensifiés ces derniers jours. Ce mouvement antigouvernemental réclame principalement la démission du premier ministre local, Recep Tayyip Erdogan qu’on accuse de « dérives autoritaires et de vouloir ‘islamiser’ la Turquie laïque » selon toujours le quotidien en ligne 20 Minutes.
Depuis le début du conflit, on déplore déjà 4 000 blessés et 3 morts dont deux du côté des manifestants et un des forces de l’ordre.