Le député-maire de Saint-Leu a rencontré les derniers éleveurs bovins installés au volcan. Ces exploitants craignent que la Charte du Parc National de la Réunion signe la mort de leur activité.
Thierry Robert a chaussé ses baskets ce vendredi pour aller rendre visite à Gérard Bègue et son père Axel, les derniers éleveurs traditionnels de bovins installés au volcan. Depuis plusieurs générations, la famille Bègue est installée sur cette parcelle. Mais depuis quelques mois, le ciel s’est noirci.
Le projet de Charte du Parc National de La Réunion prévoit de réduire le terrain de la famille Bègue, qui passerait alors de 1000 hectares à 200 hectares.
Axel Bègue et son fils sont donc très inquiets pour l’avenir. Pour eux, l’application de cette charte reviendrait tout simplement à la suppression de leur activité professionnelle et à réduire à néant le travail de nombreuses années. Et pour cause, les 200 hectares qu’ils sont sensés conserver ne possèdent pas de pâturages mais des roches volcaniques.
Gérard et Axel Bègue veulent à tout prix protéger leur exploitation d’une expulsion éventuelle et disent être prêts à se battre pour garder leur cheptel. Présent à leurs côtés ce vendredi, Thierry Robert a tenu à constater par lui-même dans quelles conditions la famille Bègue pratique son activité professionnelle.
Le député-maire Modem de Saint-Leu a exprimé son soutien à la famille Bègue, estimant que dans ce cas, le projet de Charte du Parc National ne prend pas suffisamment en compte l’humain. Thierry Robert a promis d’adresser des questions écrites au gouvernement dès sa rentrée à l’Assemblée Nationale.