Le taux d’incidence du paludisme a été seulement de 0,3 pour 1000 en 2012 à Mayotte, avec 74 nouveaux cas enregistrés en un an.
Le département de Mayotte enregistre une baisse continuelle des cas de paludisme qui, en 2012, représentait un taux d’incidence de l’ordre de 0,3% contre 3% en moyenne entre 2003 et 2010.
Cette tendance à la baisse a surtout été notée à partir de 2011 avec seulement 97 cas de paludisme déclarés contre 433 un an plus tôt, soit une incidence de 0,5% contre 2,1%. Cette « chute spectaculaire » a été obtenue notamment grâce aux nouvelles stratégies de lutte anti-vectorielle adoptées par l’ARS-OI. De 2010 à 2011, l’Agence avait distribué des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide de Longue Durée (MIILD) dans plusieurs foyers de la commune de Bandraboua, à titre expérimental.
Le projet a ensuite été validé en 2012 avec comme objectif, distribuer 65 000 MIILD à travers la moitié des villages de l’île, essentiellement sur les villages du centre et du nord où des cas de paludisme ont été localisés en plus grand nombre. Notamment à Koungou, Chirongui, Ouangani, Tsingoni, M’Tsangamoudji, Acoua, Bandrélé, M’Tsamboro, Dembéni, Sada, ou encore Bouéni.
L’objectif pour l’ARS-OI est de parvenir à distribuer 130 000 MIILD entre 2012 et 2013. Pour l’an passé, le nombre de personnes atteintes par cette maladie a déjà fortement baissé, témoignant de l’efficacité du système.
« Au total, 74 nouveaux cas de paludisme ont été détectés au cours de l’année 2012, dont 25 cas autochtones (34%), 47 importés (64%) et 2 cas indéterminés, n’ayant pas pu être interrogés » rapporte le quotidien local Malango Actualité qui précise qu’aucun décès n’a été imputé au paludisme au cours de l’an passé.