Depuis sa création il y a soixante ans, le portrait robot a beaucoup évolué. Aujourd’hui, les autorités s’appuient sur un logiciel performant pour recréer des milliers de visages et élucider des enquêtes.
Les languettes de papier ont laissé leur place à un logiciel performant, capable de recréer plusieurs centaines de milliers de visages différents. 60 ans que le portrait robot existe.
60 ans que cet outil est mis au service des autorités pour identifier les auteurs de crimes et délits et faciliter la résolution des enquêtes judiciaires, plus précisément les affaires de viols et d’agressions sexuelles.
Au fil des années, la technique s’est affinée. Les hommes de la police judiciaire qui s’appuient beaucoup sur le portrait robot au quotidien expliquent les avantages d’un tel procédé qui permet par exemple de dresser le portrait d’un violeur sur la base des témoignages de ses victimes.
Le technicien judiciaire doit parfois s’entretenir un long moment avec les victimes pour obtenir les moindres détails et peindre un portrait fidèle du criminel recherché.
La présence d’un grain de beauté particulier, la couleur des yeux, la coiffure, une cicatrice remarquable : chaque information livrée par le ou la plaignante a son importance.
Pour les victimes d’agressions, cette étape peut être une véritable épreuve car elles doivent se remémorer les faits, et donc revivre leur calvaire.
Plus de 300 yeux, près d’une centaine de formes de visages et 400 coiffures différentes : des milliers d’éléments permettent aux enquêteurs de dresser un portrait robot précis. Cet outil joue un rôle décisif dans 60% des affaires mais son usage reste limité. Dans notre département, sur la douzaine de portraits-robots réalisée chaque année, seuls deux en moyenne sont diffusés par voie de presse.