Ce samedi, l’antenne locale de la Fédération des Motards en Colère manifeste contre le projet de loi qui prévoit de rendre le contrôle technique obligatoire pour les deux-roues.
Après une journée de sensibilisation jeudi, les Motards en Colère de La Réunion descendent une nouvelle fois dans la rue pour exprimer leur opposition au projet de loi visant à instaurer le contrôle technique obligatoire aux deux-roues.
Suivant l’appel à la mobilisation lancé au niveau national, la FFMC Réunion organisera une manifestation ce samedi pour protester contre ce projet de loi de la Commission Européenne. Aux yeux de ces usagers, le projet de Loi controversé n’est rien d’autre que l’application d’une "politique de racket inacceptable".
Le texte de loi qui sera prochainement examiné par les eurodéputés imposerait "un contrôle technique tous les ans, au lieu de deux actuellement pour les véhicules de plus de 6 ans" pour tous les engins motorisés, y compris les deux-roues de toutes cylindrées.
Le projet de loi prévoit par ailleurs "un premier contrôle technique obligatoire pour le 4eme anniversaire de la voiture, un second contrôle technique obligatoire pour le 6eme anniversaire de la voiture, et à partir du 7eme anniversaire, le contrôle technique obligatoire deviendra annuel".
Selon la FFMC 974, "ce contrôle technique européen est un gros business" mais ne favorise en rien la sécurité routière. Les membres de l’antenne locale de la Fédération des Motards en Colère distribueront ce samedi une pétition aux usagers pour obtenir le maximum de signatures contre ce projet qu’ils qualifient de "serpent de mer" et qu’ils combattent depuis plus de quinze ans maintenant.
La FFMC compte ensuite remettre la pétition au député européen Younouss Omarjee, député européen de la circonscription de l’Outre-mer, afin qu’il porte leur message aux instances européennes.
Dans un communiqué diffusé cette semaine, la FFMC rappelle que "le lobby des centres de contrôle essaye aujourd’hui de passer par l’uniformisation des CT à travers l’Union Européenne, avec entre autres une fréquence plus rapprochée". L’association estime en outre que ce projet de loi vise à "accélérer l’obsolescence du parc dans l’espoir de booster les ventes est peut-être une autre raison pour les professionnels" et assure que la question de la sécurité routière n’est "qu’une bonne excuse".