Suite à l’agression des journalistes cet après-midi, par des partisans de Thierry Robert, les réactions ne se sont pas faites attendre condamnant ces agissements.
Invité sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion, Thierry Durigneux, rédacteur en chef du Quotidien, a déclaré qu’il n’était pas "sensible aux excuses" de Thierry Robert suite à l’agression d’un de ses journalistes.
Pour rappel, en marge de la conférence de presse donnée par le député-maire cet après-midi à la préfecture, Thierry Robert a demandé aux journalistes du Journal de l’île de quitter les lieux.
Les partisans de l’élu ont ensuite commencé à bousculer les journalistes présents. C’est en voulant s’interposer pour empêcher sa collègue du Journal de l’île d’être violentée, qu’un journaliste du Quotidien a été agressé. Il s’est retrouvé à l’hôpital avec un nez cassé. Thierry Durigneux condamne ses actes et ajoute qu’il "faut que les politiques nous (journalistes) respectent" autant que les journalistes respectent les hommes politiques.
Dans un communiqué, l’Union syndicale Solidaires de La Réunion est "consternée par la violence qui a déferlé aujourd’hui lors de la manifestation organisée par un élu de la République, à l’encontre des journalistes qui ne cherchaient qu’à faire le travail". L’Union dénonce "fermement l’usage de la violence par un élu de la République au mépris de la liberté de la presse inscrit dans la constitution de la République française".
De son côte, la Société Nationale des Journalistes (SNJ) déclare que "le député-maire de Saint-Leu a dépassé les bornes". La SNJ apporte son soutien aux "confrères agressés et molestés" et "se réserve le droit d’entamer une action en justice".
Par ailleurs, la SNJ "remercie par la même occasion les militants politiques plus réfléchis, qui ont eu le courage et la présence d’esprit de s’interposer entre les journalistes et leurs agresseurs". La Société Nationale des Journalistes ajoute que Thierry Robert "donne un bien piètre image des élus du peuple, et devrait se souvenir que le populisme, quel que soit son étiquette officielle, a engendré les pires tragédies dans l’Histoire".
Retrouvez dans la vidéo jointe l’interview de Thierry Durigneux, rédacteur en chef du Quotidien.