Rama Yade sera jugée le 28 février prochain au tribunal correctionnel de Nanterre pour faux et inscription indue sur une liste électorale à Colombes, où elle était candidate lors des élections législatives.
L’ancienne secrétaire d’Etat, 35 ans, membre de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) de Jean-Louis Borloo, encourt des peines qui vont de un an à trois ans de prison et 45.000 euros d’amende, selon Le Parisien.
L’ennui judiciaire de Rama Yade a commencé il y a plusieurs mois, peu avant les législatives. Alors qu’elle briguait un siège à Colombes, Hauts-de-Seine, son concurrent, le maire PS Philippe Sarre, a saisi la justice en novembre 2011 pour une présumée irrégularité sur sa domiciliation. Il semblerait qu’elle n’habitait pas à l’adresse qu’elle a indiquée. Son supposé appartement n’était en réalité qu’un local de campagne. La candidate a ainsi été radiée des listes électorales le 15 décembre.
Rama Yade, qui réfute sa radiation, a tenté de s’inscrire dans un autre bureau de vote, sous une nouvelle adresse à Colombes, mais sans succès. Finalement, la conseillère municipale d’opposition s’est inscrite sur les listes électorales du 18e arrondissement de Paris, où elle pouvait se justifier d’une adresse en bonne et due forme.
Entretemps, le 22 décembre, le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire sur la domiciliation de la jeune élue. Une procédure qui va la conduire devant le tribunal correctionnel de Nanterre le 28 février prochain. Elle sera jugée pour faux et inscription indue sur une liste électorale, ce qui constitue une infraction au code électoral.
Pour son avocate, Rama Yade n’a commis "ni faux, ni fraude, ni inscription indue". Me Florence Bourg estime que sa cliente serait tout simplement victime d’une "interprétation totalement contestable des textes de loi".
"Comme tout citoyen, Rama Yade a rempli un formulaire et a fourni une quittance pour pouvoir s’inscrire sur les listes électorales. On lui a demandé de produire un contrat de bail et elle l’a fait. L’authenticité de ces documents n’est pas remise en cause", argumente-t-elle au Parisien.
Source : Le Parisien