Les premiers contrats d’avenir pour La Réunion ont été signés aujourd’hui par Victorin Lurel. Cette mesure est saluée par les jeunes qui pointent cependant la pérennité de tels contrats.
C’était une des mesures phares du programme présidentiel de François Hollande : les contrats d’avenir font écho aux emplois jeunes mis en place par Lionel Jospin en 1997.
Cette promesse électorale a été concrétisée avec la signature des premiers contrats d’avenir cette semaine. En déplacement à La Réunion, le ministre des Outre-Mer Victorin Lurel a participé à la signature des premiers contrats pour notre département ce matin à la préfecture. Ce sont 5 000 contrats qui seront attribués aux jeunes réunionnais d’ici 2013.
Ce dispositif s’adresse à la base à des jeunes de 16 à 25 ans qui ont quitté le milieu éducatif sans aucun diplôme. Quatre secteurs porteur d’avenir ont été ciblés : l’aide à la personne, les métiers de l’environnement, les métiers du bâtiment et ceux de la médiation.
Particularité à La Réunion, les contrats d’avenir seront étendus aux jeunes diplômés dans la tranche d’âge établie au préalable. Ce dispositif constitue une première réponse du gouvernement pour s’attaquer au chômage qui touche près de 60% des jeunes dans notre département.
Pour le public concerné, ces contrats représentent un espoir pour l’avenir. Les jeunes qui ont des difficultés à trouver des emplois espèrent que ce sera un socle pour leur permettre de décrocher un contrat pérenne. Ils estiment par ailleurs que ce dispositif leur permettra d’avoir une première expérience dans la vie professionnelle. Une étape importante pour obtenir un "vrai" emploi pour se projeter dans l’avenir.
Mais les jeunes rencontrés sont loin d’être naïfs et ils savent pertinemment que les contrats d’avenir ne sont pas un gage pour un emploi sûr. Ils se posent également beaucoup de questions sur leur insertion sur le marché du travail et s’ils seront bien accueillis dans les entreprises.
Ces contrats auront une durée d’un an minimum à trois ans maximum. Le dispositif consiste à une prise en charge de l’Etat du salaire du jeune à hauteur de 75% pendant cette période. Libre ensuite à l’employeur de conclure un contrat à durée déterminée (CDD) ou un contrat à durée indéterminée (CDI). Selon le gouvernement, cette mesure devrait coûter 1,5 milliard d’euros à l’Etat et la question de sa rentabilité est clairement posée.