La place de la Bastille a été noire de monde dimanche 18 mars, lors d’un meeting du candidat du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon. Selon les organisateurs, plus de 100 000 sympathisants mais aussi des curieux ont répondu présents. Une démonstration de force populaire massivement relayée par la presse nationale.
Grande journée de campagne dimanche pour Jean-Luc Mélenchon qui a fait place comble à la Bastille, haut-lieu de la Révolution française. Des dizaines de milliers de personnes ont fait le déplacement pour un concert mais également pour soutenir le candidat du Front de Gauche.
Après la première partie musicale entamée vers 14h30, le président du FDG a prononcé un discours de près de 25 minutes, au cours duquel il a dénoncé haut et fort une "France défigurée par les inégalités".
Dans une ambiance électrique, une foule survoltée criait "Résistance, résistance !". Et sur des pancartes brandies dans le cortège, on pouvait lire : "Vite, la VIe République !", "Battre la droite et changer la gauche", "Mélenchon, enfant des lumières, le peuple est avec toi !".
"Génie de la Bastille qui culmine sur cette place, nous voici de retour, le peuple des révolutions et des rébellions en France. Nous sommes le drapeau rouge !", lance celui à qui les sondages attribuent la meilleure dynamique de campagne, désormais à 10-11% d’intentions de vote, soit le double de son score à l’automne.
Invité au 20 heures de France 2, Jean-Luc Mélenchon a récemment vanté "une montée en puissance" de l’élan populaire en sa faveur, qui s’avère désormais être confirmée sur le terrain.
"Vous n’êtes pas au bout de vos surprises !" lance Pierre Laurent, président du PCF, qui estime que "le centre de gravité de la campagne vient de se déplacer". D’autant qu’outre les sympathisants, socialistes et écologistes se sont pressés à la Bastille pour écouter le candidat FDG à l’Elysée.
Pour
Mélenchon, son meeting du dimanche 18 décembre à Paris marque le début de "l’insurrection civique", ouvrant la voie à la "VIe République sociale, laïque et écologique". Ce faisant, l’eurodéputé se voit déjà comme le "dernier président de la Ve" République. Et lui de rappeler qu’en 1981, François Mitterrand a remporté la présidentielle sans être en tête au premier tour.
"Dans son discours à la Bastille, M. Mélenchon ne s’est livré à aucune attaque frontale envers Nicolas Sarkozy ou François Hollande et s’est concentré sur le fond, appelant à la formation d’une ‘Constituante’, qui devra être ‘strictement paritaire’ pour poser les fondations de cette VIe République", note le quotidien Libération.
L’entourage de Mélenchon s’est d’emblée félicité du succès du rassemblement, réfutant par ailleurs toute idée d’un vote utile pour le socialiste François Hollande. Alors que Marie-George Buffet (PCF) avait considéré que le vote Front de Gauche "c’est le vote utile" pour le candidat PS.
Porté par le succès de la Bastille, Jean-Luc Mélenchon prévoit deux autres grands meetings en plein air, notamment à Toulouse, début avril, puis à Marseille.