Les balises disposées dans le cadre de l’opération CHARC seront relevées aujourd’hui par les scientifiques. Ces appareils devraient dévoiler des données précieuses dans la compréhension du déplacement des requins.
Ce mercredi, les scientifiques travaillant sur l’opération vont relever les différentes balises de l’opération CHARC et analyser les données recueillies. Il s’agit de savoir si de nouveaux passages de requins ont été enregistrés et à quels endroits. L’interprétation du déplacement des requins est décisive dans la gestion du risque requins.
Le 2 juillet dernier, les autorités ont fait un point sur l’opération CHARC (Connaissance de l’habitat de deux espèces de deux requins côtiers de la Réunion). Visant à mieux comprendre le déplacement et le comportement des requins aux abords de nos côtes afin de mieux prévenir le risque d’attaques, cette vaste opération est pilotée par l’institut de recherche et développement (IRD).
Le but est de déterminer des moyens de protection adaptés au fond marin réunionnais, aux types de requins présents à la Réunion et aux pratiques nautiques. En raison de la diversité de l’île, les dispositifs applicables sur le littoral Ouest ne sont pas forcément adaptables à la région Est, où le risque requins est également bien réel. Après cette nouvelle attaque de requin qui a coûté la vie au jeune Alexandre Rassiga, ces études scientifiques apparaissent d’autant plus déterminantes pour la gestion du risque requins.
Depuis le début de l’opération, 23 requins ont été marqués par les scientifiques de l’IRD. Les balises placées sur ces squales jouent le rôle de mouchards. A chaque fois que l’animal passe à proximité d’une des 10 stations d’écoute positionnées sur le littoral Ouest, la balise signale sa présence à la station d’écoute. Début juillet, treize requins sur les 22 marqués avaient déjà été repérés par les stations d’écoute. Parmi eux figurent trois femelles bouledogues adultes fréquemment détectées par les stations des Brisants et du Cap des Aigrettes. Huit requins bouledogues ont été détectés et 5 requins tigre sur les douze marqués.
A la mi-août la seconde phase de l’opération va être lancée. Les marquages devraient s’étendre à l’ensemble du littoral Ouest et non plus seulement au secteur de Saint-Gilles.